La transe hypnotique thérapeutique est vécue par chacun de manière différente. Elle est cependant caractérisée par des signes physiologiques: diminution du rythme cardiaque, de la respiration, sentiment de détente, de sérénité, permettant une attention focalisée , loin des préoccupations immédiates. Elle permet de se recentrer sur des perceptions immédiates, des situations que l’on pensaient oubliées, des ressources personnelles insoupçonnées, favorisant un réel changement.

Ainsi l’hypnose médicale, clinique, peut intervenir utilement pour de nombreuses situations vécues par des patients, aussi en complément, pour des troubles fonctionnels digestifs, neurologiques, des troubles de l’attention, des troubles douloureux, liés ou non à des problèmes inflammatoires ou traumatiques.

« Après une série d’examens approfondis, lorsqu’on dit à un malade qu’il n’a rien, les médecins espèrent qu’il va se sentir soulagé et même guéri. Cela arrive en effet assez souvent, mais dans un grand nombre de cas, c’est juste le contraire qui se produit et le médecin réagit à cette situation-toujours inattendue malgré sa fréquence- par une surprise douloureuse et de l’indignation. Le malade pense « qu’il n’y a rien » signifie que nous n’avons pas trouvé et par conséquent que nous ne pouvons lui dire ce qu’il l’effraie, le tourmente et lui cause des souffrances…. » (M. Balint: le médecin, son patient et la maladie)

L’hypnose moderne, d’inspiration ericksonienne, utilise principalement des suggestions indirectes, permettant la mise en oeuvre de mécanismes de changement intime et propres à chacun.

Comme tout traitement, l’hypnose peut avoir parfois des effets secondaires (sentiment de fatigue après la séance) tous bénins. De toute manière, seul le patient est juge de l’utilité de la thérapie.

« En bref, l’hypnose est un moyen (in)habituel qui permet à la personne qui en fait la demande d’entrer dans une meilleure relation avec elle-même, en particulier avec les parties d’elle-même qui posent problème pour mieux vivre ensemble, avec autrui » (Dr. Laurent Schaller)